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« Il faut apprendre à s’aimer soi-même, telle est ma doctrine d’un amour entier et sain, afin de demeurer fixé En soi au lieu de vagabonder en tous sens. » Friedrich Nietzsche

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Couverture : « Dans ce livre, je propose une toute nouvelle interprétation du mythe de Narcisse, qui n’est nullement cet homme coupable de ne penser qu’à lui, mais l’être qui apprend à se rencontrer, à se respecter, à se faire confiance.

Contrairement à une illusion tenace, c’est en étant narcissique, en étant en paix avec soi, que nous pouvons développer un rapport authentique aux autres, sans les prendre de haut ni se rabaisser soi-même.

Comme moi, sauvez votre peau, devenez narcissique !

Avant de donner mon avis sur ce livre que j’ai savouré comme toutes les œuvres qui vont contre le courant de la pensée dominante actuelle, j’aimerais évoquer le mythe de Narcisse lui-même. L’auteur (Fabrice Midal), en livre une lecture qui à moi parle beaucoup tant elle va à rebours de nos automatismes de pensées et croyances collectives tout aussi bien que forcément personnelles. L’un allant nécessairement avec l’autre.

Que raconte cette légende ?

Fils d’un nymphe, Narcisse est porté, à sa naissance, devant le devin Tirésias qui prédit : cet enfant vivra vieux s’il ne se connait pas. Étrange phrase… dans la mesure où la sentence qui était gravée sur ce même temple où officiait ce devin était : « Connais-toi toi-même » qui est arrivée jusqu’à nos jours du fond de cet âge antique sans en perdre la moindre valeur, ni le caractère urgent à percevoir dans une société marquée par ignorance spirituelle dont les conséquences sont nécessairement colorées de souffrances personnelles et collectives car l’ignorance des causes réelles du bonheur porte en elle-même les germes du malheur, de l’exploitation voire parfois du deuil et des regrets.

Je poursuis : Durant l’enfance de Narcisse, tout est fait pour qu’il ne se connaissent pas -symboliquement-, la légende raconte qu’il lui est interdit de se mirer. Au fil des ans, il acquiert une beauté sans pareille. Tous ceux qui le rencontrent adolescent tombent amoureux de lui. Mais Narcisse ne sait pas qui il est, ni ce qu’il est. Il se vit comme un vilain petit canard qui ne se trouve pas du tout Aimable. Comment croire dans les paroles de ses amoureuses? Il ne peut pas se faire confiance, pourquoi ferait-il confiance aux autres? Il ne se doute pas qu’il est aimable, n’en a pas conscience.

Un jour, cependant, Narcisse se découvre à travers son reflet dans l’eau. Qui est donc ce jeune homme, qu’il n’a jamais rencontré avant ? Il le regarde et le trouve beau alors qu’il ignorait tout de sa propre beauté. Quant il finit par se reconnaître entièrement, il touche une forme de jubilation et se transforme aussitôt en une extraordinaire fleur blanche au cœur d’or, la fleur de la joie pure, la première à éclore après l’hivers qui porte désormais son nom : le narcisse.

Comme je l’avais dit en ce qui concernait le mythe d’Oreste sur ce blog, les mythes et autres paraboles utilisées dans les différentes traditions spirituelles et philosophiques sont là précisément pour nous parler de manière simple, accessible de ce que nous sommes en tant qu’être humain et il me paraît juste que l’auteur (Fabrice Midal) nous en donne cette lecture indépendamment de ce que en ont fait les siècles de christianisme qui en ont perverti le sens tout en pervertissant également le sens du message du Christ qui au fond est avant tout une invitation à nous aimer nous-mêmes puisque Dieu -son père- a inscrit dès les origines de l’homme, son image divine en ce dernier et qu’il a même été jusqu’à Donner son fils bien aimé incarné en notre humanité pour nous redonner le sens de ce qu’est l’amour de Dieu pour nous.

Ainsi, il est écrit : aime ton prochain,… Comme TOI-même c’est à dire que pour aimer son prochain il faut aussi s’aimer soi-même dans la mesure où nous sommes des êtres de relation(s) et cette dernière ne peut qu’être effective que si elle débute dans l’amour de soi qui n’est PAS un nombrilisme stérile vous l’aurez compris dans la façon où je le conçois en écrivant ces lignes. C’est en fait l’inverse car le fruit d’un accomplissement dans la connaissance de soi qui -est au fond- le meilleur remède contre tous nos maux.

« Etre nous-mêmes dans un monde qui tente de faire de nous ce que nous ne sommes pas, voilà notre + grand accomplissement » Ralph Waldo Emerson

Avis sur ce livre : c’est une suite logique de son précédent ouvrage (Foutez vous la paix) où Fabrice Midal sous une forme presque autobiographique montre ses progrès sur le chemin de ce Narcisse qu’il tente avec le temps de connaitre ou plutôt de reconnaître en lui. Il amène donc le lecteur de part les failles qu’il ne manque pas de constater chez lui, à interroger les nôtres qu’il nous faut découvrir et nous pardonner pour mieux savoir et pouvoir s’aimer inconditionnellement mais pas de manière absolu néanmoins, ne faisant pas de ce chemin une impasse puisque tourné vers les autres. Ce n’est qu’en sachant s’aimer soi que l’on découvre les ressources pour aimer les autres selon le Bien.. ET OUI !

Ce livre, je l’ai dévoré avec un grand plaisir.

Je ne peux donc que le conseiller dans la mesure où c’est un chemin qu’il s’ouvre pour vous en même temps que vous ouvrer ce livre. Un chemin certes, mais pas un manuel de solutions pré-mâchées comme dans le développement personnel.

Merci donc pour ce livre qui est pour moi une invitation à m’accepter, me connaitre davantage afin de mieux m’aimer, de voir de la valeur dans ma singularité personnelle.